La transmission du message nerveux est une fonction essentielle de notre organisme. Elle permet de ressentir les sensations, les émotions, les douleurs mais aussi de déclenchement du larmoiement. Notre corps réagit à des phénomènes extérieurs appelés stimuli, comme le son, l'image les odeurs... L’influence d’un milieu (comme la perte d’un être cher) ou simplement par reflexe.
Le système nerveux est le centre d'assimilation et de traitement des données. C'est le centre des émotions, de la pensée, de la conscience. Il remplit trois fonctions liées : l'une en relation avec la réception et le transport de l'information sensorielle, l'autre à son intégration et enfin la réponse à ce stimulus. Comme beaucoup de reflexes, les larmes sont contrôlées par le système nerveux.
Le système sympathique correspond à la mise en état d'alerte de l'organisme et à la préparation à l'activité physique et intellectuelle. Il commande une partie des activités inconscientes du corps humain. Le système parasympathique, que l'on caractérise comme étant son contraire, contrôle les activités involontaires des organes. C'est l'un des deux constituants du système nerveux de l’homme qui, avec le système nerveux sympathique constitue le système nerveux végétatif.
Les larmes peuvent être dûs à une contrariété, une déception. Certains chercheurs on conclut qu'ils étaient contrôlés par le système sympathique alors que d’autres pensent, au contraire, que le fait de pleurer est un soulagement de l’organisme et qu'ainsi, c’est le système parasympathique qui les contrôle. Ce sont deux arguments n’ont jamais pu être départagé.
Cependant, nous pouvons affirmer que dès que des larmes sont dues à une irritation de l’œil, c’est le système parasympathique qui est concerné. En effet, il suscite la contraction des glandes lacrymales grâce à un nerf crânien. En revanche, lorsqu'il s'agit de larmes émotionnelles, le système sympathique est également concerné avec le système parasympathique : c'est donc le système nerveux végétatif qui intervient.
Irritation de l'oeil
Lorsque le climat est chaud et sec, l’œil se dessèche plus vite. Dans ce cas la production de larmes augmente et les paupières clignent plus régulièrement afin de répartir ce surplus produit. Lorsque le temps est humide, la production est moindre, les paupières battent alors moins vite.
Lorsque l'on traverse une zone poussiéreuse, il faut évacuer ces envahisseurs qui peuvent endommager l’œil. La quantité de larmes est donc augmentée et une grande partie des poussières sont transférées par l'intermédiaire de larmes dans le nez où elles forment des blocs compacts.
Suite à une quelconque agression de l'oeil (gaz lacrymogène, poussière, vent...), le système parasympathique ordonnera la production de larmes grâce à une contraction des glandes lacrymales. Il y aura alors une surproduction de larmes afin de protéger l'oeil contre cet agression : il s'agit de larmes réflexes.
Emotions
Une émotion est une réaction physiologique à une situation. De durée très brève et transitoire, elle a deux visages : le premier est mental et le deuxième est physique. Une émotion est donc une manifestation interne, due à une sensation subjective. Elle s'exprime par une activité cérébrale particulière qui génère une réaction extérieure plus ou moins visible. Nous verrons que la composition des larmes évacuées suite à une émotion est très différente de celle des larmes habituelles. En effet pleurer suite à une émotion forte diminue de 40 % la tristesse et la colère car nos larmes libèrent des molécules anti-douleurs et même certains anti-dépresseurs naturels. Attention à ne pas confondre, les larmes évacuées pendant les fous rires sont dues à un surplus d’oxygène arrivant dans le cerveau et n’ont rien a voir avec les larmes émotionnelles. La particularité ces dernières reste largement inexplorée. Les effets ou relaxant des larmes qu'avancent certaines thèses restent à confirmer d'après une étude publiée en 2009.
Douleurs
Une douleur est une sensation désagréable ressentie par un organisme dont le système nerveux détecte un stimulus nociceptif, qui est un récépteur sensoriel de la douleur qui fait naître un message nerveux lorsqu’il est stimulé. Les quelques larmes versées suite à une grosse douleur (se frapper l’orteil sur le rebord d’un meuble par exemple) sont donc un reflexe du cerveau pour demander « à l’aide ». C'est finalement un signal d'alarme de l'organisme pour signifier une remise en cause de son intégrité physique.
> Trajet de l'information établie par le système nerveux pour "activer" la glande lacrymale principale